Où.
Tu trimes, tu t’engages, tu écris, tu veux finir. Ta tête en passoire laisse le vent passer, la brise marine près de la montagne qui s’engouffre dans tes cheveux, le trou de tes yeux.
Tu vis par le travail, tu vis parce que tu penses, tu vies parce que tu apprends. Vis-tu quand cela s’arrête? Vis-tu quand tu laisses échapper la nonchalance du canapé? La lassitude du sofa éventré? Vis-tu quand tu revois le passé?
Tu sembles inondée, t’en fait trop de peur de ne pas avoir assez. Tu débordes, sans les capacités. Arrête, un instant.Pose ton stylo, ta gomme ton crayon et ton cerveau. Ecoute les oiseaux chanter. Ecoute la feuille de l’arbre virevolter. Entends le ramdam du badamier. Au loin, sent la pluie arriver, le bruit des gouttelettes s’approcher, le vent dangereusement s’engouffrer, ton balcon soudain s’envoler.
Ferme les yeux.
Tu t’y croirais.