Ma bibliothèque d'une île déserte

Publié le par léa

Comment savoir si c'est eux et non les dizaines et dizaines d'autres peuplant ma bibliothèque d'une île peuplée?
Le choix fut aisé.
Je les lis. Et les relis. Toujours les mêmes sourires, toujours les mêmes larmes. Je peux alors les relire encore et encore sans lassitude jusqu'à épuisement des denrées de cette utopique île déserte, jusqu'à ce qu'une montgolfière tombe du ciel, que je termine la fabrication du radeau insubmersible, où que je me transforme en poussière de papier de poche.

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"... mais le fait est qu'un homme intelligent a si rarement besoin de penser qu'il en perd l'habitude."

"Aujourd'hui, un homme s'est approché de lui et a dit sur un ton amusé: tu ne devrais pas faire des coloriages dans un livre.
   L: Pourquoi pas?
   Amusé: Ce n'est pas gentil... si quelqu'un veut le lire.
   L: Mais je suis en train de le lire.
   Idiot, m'adressant un clin d'oeil idiot: Ah vraiment? Et ça parle de quoi?
   L: Je suis arrivé au passage dans lequel ils vont dans le pays des morts et c'est le moment où elle les transforme en cochons et c'est le moment où ils vont voir le roi des vents et c'est le moment où ils durcissent la pointe d'un bâton dans le feu et crèvent l'oeil du Cyclope parce qu'il n'aq u'un oeil et en le crevant ils le rendent aveugle.
   Cerveau a quitté l'école à l'âge de six ans mais son corps y est resté plus lontemps: Et bien ce n'est pas très gentil, non?
   L: Si quelqu'un est sur le point de vous manger, vous n'avez pas à être gentil. Tuer en légitime défense est acceptable.
   Lenteur à assimiler (yeux exorbités): Mince alors. "

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"Si je devais ramener ma vie à un seul fait, voici ce que je dirais: j'avais sept ans quand le facteur m'a roulé sur la tête. Aucun évenement n'aura été plus formateur. Mon existence chaotique, tortueuse, mon cerveau malade et ma foi en Dieu, mes empoignades avec les joies et les peines, tout cela, d'une manière ou d'une autre, découle de cet instant où, un matin d'été, la roue arrière gauche de la jeep de la poste a écrasé ma tête d'enfant contre le gravier brûlant de la réserve apache de San Carlos."

"Ma mère et mon père, Art, grand-mère Paule et Cecil, tous étaient perdus pour moi, et je n'avais aucune prise sur eux. Le facteur, par contre, j'étais en mesure de faire quelque chose pour lui. Je savais qu'il était vivant et qu'il souffrait. Et que je pouvais le soulager de son fardeau. Moi aussi, je pouvais sauver un peu les gens."

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"La petite chambre était pleine de plumes. Nos éclats de rire les maintenaient en l'air. J'ai pensé aux oiseaux. Pourraient-ils voler s'il n'y avait, quelque part, quelqu'un qui riait?"

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" -Toi tu sais ce qu'il se passe dans la tête de quelq'un qui devient fou? -, demanda Gould. Shatzy dit que ça dépendait de quel sorte de fou c'était. Un normal, dit Gould."

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" Je voulais dire que la vie, je la veux, je ferai n'importe quoi pour l'avoir, toute la vie possible, même si je deviens folle, peu importe, je deviendrai folle tant pis mais la vie je ne veux pas la rater, je la veux, vraiment, même si ça devait faire mal à en mourir c'est vivre que je veux. J'y arriverai, n'est-ce pas?" 

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"Il jouait je ne sais quelle diable de musique, petite, mais... belle. Pas de trucage, c'etait vraiment lui qui jouait, c'etaient ses mains a lui, sur ce clavier, Dieu sait comment. Et il fallait entendre ce qui en sortait. Il y avait une dame, en robe de chambre, rose, avec des especes de pinces dans les cheveux... le genre bourree de fric, si vous voyez ce que je veux dire, une Americaine mariee avec un assureur... eh bien, elle avait de grosses larmes, ca coulait sur sa creme de nuit, elle regardait et elle pleurait, elle ne pouvait plus s'arreter. Quand elle vit le commandant a cote d'elle, bouillant de surprise, mais bouillant, litteralement, quand elle le vit a cote d'elle, avec un reniflement, la grosse dame riche, je veux dire, elle montra le piano et en reniflant, elle demanda :
" S'appelle comment ?
- Novecento.
- Pas la chanson, le petit garcon.
- Novecento.
- Comme la chanson ? " "

"Celui qui m'a appris ca, c'est Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento, le plus grand pianiste qui ait jamais joué sur l'Ocean. Dans les yeux des gens, on voit ce qu'ils verront, pas ce qu'ils ont vu. Il disait ca : ce qu'ils verront."

"Rien n'est jamais vraiment foutu tant que tu as une bonne histoire et quelqu'un à qui la raconter."

Publié dans Marchand de rêves

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Y
<br /> merci à toi j'ai trouvé le livre "extremement fort et incroyablement près" sur ton site, ça m'a fait comme une piqure de rappel - il était dans une vieille liste- et... très émouvant, je suis<br /> heureux de l'avoir lu même s'il me laisse comme une boule dans la gorge et me mouille les yeux<br /> <br /> <br /> je suis ici, docteur, parce que maman est inquiète que la vie me mette devant des difficultés insurmontables<br /> - est-ce qu'elle a raison de s’inquiéter ?<br /> - Pas vraiment. La vie est une difficulté insurmontable.<br /> <br /> <br /> Aie c'est quand même très sombre...<br />
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B
<br /> ....alors rien n' est perdu tant que tu nous racontes de jolies histoires !!!<br />
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