Ouvrons nos œillères, que diable !
« Et sur les indications du Diable, on créa l'école. L'enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes. L'enfant aime voir son activité servir à quelque chose : on fit en sorte qu'elle n'ait aucun but. Il aime bouger : on l'obligea à se tenir immobile. Il aime manier des objets : on le mit en contact avec des idées. Il aime se servir de ses mains : on ne mit en jeu que son cerveau. Il aime parler : on le contraignit au silence. Il voulait raisonner : on le fit mémoriser. Il voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite. Il voudrait s'enthousiasmer : on inventa les punitions. […] Alors les enfants apprirent ce qu'ils n'auraient jamais appris sans cela : ils surent dissimuler, ils surent tricher, ils surent mentir. »
Adolphe Ferrière, in Transformons l'école, 1920
Tu crois pas si bien dire, mon pote…