Tarte à la crème (aléatoire)
Il est des jours avec des questions non-existentielles, mais du moins essentielles.
Plus que moins de 40 heures pour choisir mon aléatoire futur, ou les bons numéros du loto. Est-ce que je veux gagner le gros lot et, encore une fois fuir ce que je commence à entreprendre, ou bien gagner un petit lot de consolation et enfin continuer la suite du début entrepris.
Bon en gros, pour l’année prochaine, est-ce que je demande un poste dans le Sud, retour dans la patrie de la fête et des amis, ou reste-je (?) dans l’Est, contrée lointaine que l’on pourrait croire imaginaire si je n’y avais vu quelques amis débarquer pour quelques soirées.
Il peut paraître étrange à ce stade d’hésiter quant à la suite des événements. Mais pour comprendre cette hésitation du futur il faut faire un saut vers le passé.
Depuis moult années tout commence sans jamais continuer, un peu de çi, un peu de ça, une fois du Nutella, une autre du chocolat fondu. Un jour du violon, l’autre de la guitare, un moment un dessin , l’autre une peinture, un meuble en carton à l’abandon, une table à moitié décoré, du badminton sans jamais progresser, du squash avorté, de la voile délaissée.
Alors que là, me voilà enfin impliquée, peut importe le groupe, le sport, l’association, après quelques mois pour s’intégrer, et il faudrait tout lâcher, pour tout recommencer. Ne l’ai-je pas fait assez, de déménager?
Et qu’est-ce qu’une année? Passer du 27 au 28. Vieillir un peu. Progresser mieux….
Tiens aujourd’hui, sur mon permis un point enlevé, pour avoir roulé, une fin de weekend, du Sud à l’Est…